Plusieurs bénévoles ont monté un collectif citoyen dans lequel ils réalisent des ateliers pour réparer des objets afin d’éviter le gaspillage. Une préoccupation grandissante à l’heure de la surconsommation.
Ils se sont réunis à la Ressourcerie, au sud de Cluny, pour quelques réglages de leur activité. Les “MacGyver” du Clunisois font un point du matériel nécessaire avec Perrine Delsalle, chargée de mission à l’économie circulaire au Sirtom de la Vallée de la Grosne et Valérie, d’Ecosol/Le Pont.
« Aujourd’hui, on nous a apporté deux cafetières, deux machines à coudre et un classeur vertical de rangement », détaillent les réparateurs bénévoles du Clunisois. Une fournée comparable aux arrivages habituels, qui concernent souvent des grille-pain, aspirateurs ou fers à repasser.
« Les personnes qui nous les apportent arrivent souvent entre 16 et 18 heures. Nous recevons désormais des demandeurs de la couronne mâconnaise. Avec elles, nous examinons ce qui ne va pas. Nous ouvrons et leur montrons comment intervenir sur la panne ou la casse. Parfois, elles ne participent pas mais sont attentives à notre réparation. Elles repartent donc souvent avec leur objet à nouveau fonctionnel et avec des explications sur son système de construction et de fonctionnement. »
Des bénévoles spécialisés
Les réparateurs bénévoles ont chacun leurs spécialités et chaque arrivant trouve généralement la compétence correspondant au dysfonctionnement qu’il présente. « L’un d’entre nous est un spécialiste des vélos, mais nous savons faire aussi. Cependant, il nous manque une compétence, en matière d’électronique, qui compose désormais une partie notable de ce qu’on nous apporte. Nous orientons les demandeurs vers les professionnels, qui disposent d’un équipement plus complet que le nôtre. Cela vaut aussi pour les gros appareils électroménagers, tels que les lave-linge ou lave-vaisselle, ainsi que pour les tondeuses à gazon. »
CLUNY – UN INVENTAIRE À LA PRÉVERT D’OBJETS HORS SERVICE
Depuis 18 mois qu’ils aident les habitants du Clunisois à réparer leurs objets, les MacGyver ont vu passer toutes sortes de choses. « Les objets souffrants les plus fréquents sont les vélos et du petit électroménager, comme les grille-pain, aspirateurs et cafetières », indique Perrine Delsalle, du Sirtom. « On voit des tondeuses à gazon, tronçonneuses ou encore des meuleuses », pour lesquels l’intervention d’un professionnel s’avère plus pertinente.
« Nous avons aussi réceptionné un bac à fleurs aménagé à partir d’un ancien berceau des années 1900, avec un contenant fabriqué avec des planches de palette », ajoutent les MacGyver. Et parfois, l’équipe de réparation doit faire avec des objets mystérieux, « comme cet outil qui comporte des gravures en forme d’abeille. Nous ne savons pas ce que c’est et espérons que des Clunisois nous aident à comprendre à quoi il sert. »
Frédéric RENAUD (CLP) ; SOURCE : article du JSL du 24/07/2019