SOURCE : article du JSL par Cristian TODEA

En toute discrétion, l’association La Maraude du cœur 71 œuvre à Mâcon et aux alentours pour les sans-abri, les personnes isolées ou en grande précarité.
Françoise Michon (à droite) avec le premier vice-président de l’association, François Bergez, et Émilie, bénévole.  Photo fournie par Françoise Michon

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Françoise Michon (à droite) avec le premier vice-président de l’association, François Bergez, et Émilie, bénévole.  Photo fournie par Françoise Michon
Les maraudes de l’association sont organisées les lundis et les jeudis soir, ainsi que les mercredis après-midi.  Photo fournie par Françoise Michon

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Les maraudes de l’association sont organisées les lundis et les jeudis soir, ainsi que les mercredis après-midi.  Photo fournie par Françoise Michon
En 2021, Françoise Michon, ancienne cadre administratif, puis bénévole et salariée de l’association Le Pont à l’accueil de jour, lançait son propre projet associatif, La Maraude du cœur 71, pour aider les sans-abri, les personnes isolées ou en précarité.

De l’alimentaire, des  produits d’hygiène et  des couvertures

L’idée d’origine était de prendre le relais des maraudes d’hiver qui s’arrêtent au mois de mars alors que les besoins des gens dans la rue sont aussi importants pendant le reste de l’année. C’est ainsi que Françoise Michon, épaulée par quelques bénévoles, a commencé ses maraudes avec son véhicule à Mâcon et aux alentours pour distribuer des aliments obtenus auprès de la boulangerie Ange de Mâcon (pizzas, viennoiseries, pâtisseries, pain) et l’épicerie solidaire Oasis d’amour, de Saint-Laurent-sur-Saône. Ils distribuent également des produits d’hygiène, couvertures, duvets, par le biais des dons collectés par la Protection civile.

L’association La Maraude du cœur 71 fournit des colis d’urgence de dépannage alimentaire en dehors des maraudes.

« Nous allons à la rencontre de personnes avec lesquelles le lien est souvent déjà établi via le Samu social pendant l’hiver. Ce dernier nous a permis d’apprendre la posture correcte à adopter face à cette population fragile. Notre ligne de conduite est l’écoute bienveillante, une relation de confiance mutuelle. On n’est pas là pour les sauver mais pour passer un moment avec eux, échanger, voir s’il y a un problème, des soucis de santé, etc. Toute information préoccupante est transmise ensuite au 115, ainsi qu’aux équipes du Pont. Il y a parmi les sans-abri certains qui aiment vivre ainsi et il faut l’accepter. Certains ont perdu l’habitude de vivre dans le cadre de la société, ont des addictions et ont besoin d’accompagnements de longue durée », explique Françoise Michon, qui aime collaborer dans sa mission avec d’autres acteurs du social comme la Croix-Rouge, Le Pont, l’association Aide et amitié, l’accueil de nuit de Mâcon, la Mission locale, la Caisse d’allocations familiales, les Restos du cœur, le service addictologie de l’hôpital, etc.

Elle rêve de mettre en place à Mâcon un lieu d’accueil pendant les après-midi pour les femmes isolées ou victimes de violences avec des ateliers, groupes de parole, etc.