SOURCE : article du JSL du 23/12/24 – par Cristian Todea (CLP)
Le préfet de Saône-et-Loire, Yves Séguy, a accompagné ce lundi 23 décembre une équipe de l’association Le Pont qui réalise des maraudes auprès des gens précaires dans les rues de Mâcon.
Tous les soirs, des professionnels et 18 bénévoles du Pont, de la Croix-Rouge et de l’association La Maraude du cœur 71 se relaient pour offrir des soupes faites dans les cuisines Eco’Cook , du café chaud ou des couvertures, à la vingtaine de personnes à la rue, un nombre relativement stable par rapport à l’hiver précédent.
« En grande majorité des hommes »
« Ce sont en grande majorité des hommes qu’on connaît bien. Notre objectif est de garder le contact avec eux, les faire venir à l’accueil de jour où des professionnels peuvent leur offrir un accompagnement global : social, santé, aide à la parentalité etc. », explique Damien Morel, chef du service accueil de jour du Pont.
Le préfet a rappelé qu’au niveau du département, il y a 660 places d’hébergement d’urgence à l’année et que le plan Grand Froid* permet d’augmenter leur nombre.
Des jeunes du centre Épide de Velet accompagnent également les équipes du Samu social. Une infirmière financée par l’Agence régionale de santé participe aussi une fois par semaine aux maraudes.
Une maraude appréciée par les gens à la rue
« Je suis arrivé à Mâcon en 2012 de Dijon. Et je peux vous dire qu’ici on aide plus les gens comme moi. Surtout que je suis quelqu’un qui n’aime pas trop demander », avoue Sébastien, 46 ans, bénéficiaire du RSA qui a perdu son logement début octobre et passera son premier hiver à la rue, en centre-ville.
« Je suis d’habitude à la rue, mais aujourd’hui je suis hébergé par un ami. J’apprécie le travail des gens qui font la maraude et les soupes sont vraiment bonnes. Surtout quand on voit le gaspillage des magasins qui jettent au lieu de donner », déplore Luis, 56 ans.
Le plan Grand Froid est déclenché par le préfet en cas de températures entre -5 et – 10 °C pendant trois nuits consécutives. Il vise à protéger les personnes vulnérables en ouvrant des places d’hébergement d’urgence.