SOURCE : article du JSL du 27 septembre 2021 – par Damien VALETTE

Depuis la fusion en 2020 avec la Croisée des chemins, l’association Le Pont agit désormais dans tout le département contre l’exclusion sociale et pour le retour à l’autonomie des publics fragiles.

 

L’association Le Pont comptait 313 salariés (268 équivalents temps plein) au 31 décembre 2020. Soit une augmentation de près d’un tiers par rapport à l’année d’avant. Cette progression fulgurante résulte de la fusion-absorption avec la structure chalonnaise La Croisée des chemins.

Présent sur 11 sites différents, Le Pont a renforcé sa position de poids lourd de l’action sociale en Saône-et-Loire : l’association intervient dans l’accompagnement des personnes en situation précaire, l’assistance aux demandeurs d’asile, l’hébergement et le logement, l’insertion par l’économique, la santé et la veille sociale. Avec la volonté affichée de « remettre l’homme debout ».

Accueil, orientation et revitalisation, parentalité

Au cours de l’assemblée générale qui s’est tenue ce lundi au Clos bourguignon, à Chalon-sur-Saône, en présence de 120 personnes et de plusieurs élus, un éclairage particulier a été fait sur trois dispositifs, parmi les très nombreuses missions des 22 services que compte Le Pont.

➤  Les services d’accueil et d’orientation : ils agissent auprès des personnes à la rue ou en situation précaire pour réaliser une première évaluation, répondre à l’urgence de satisfaire leurs besoins primaires, puis orienter vers les services les plus adaptés à la problématique.

➤  Les dispositifs de revitalisation : ils visent à accompagner un public invisible et exclu vers l’employabilité, grâce des propositions individuelles (coaching, sophrologie, yoga…) et des ateliers collectifs de médiation artistique. Ils ont souvent pour résultat une reprise de confiance en soi. Sur 47 personnes accompagnées, la majorité a fait l’objet d’une « sortie dynamique » : CDI, CDD, intérim, stage ou formation.

➤  Parentalité : à Paray-le-Monial, le résultat de quatre ateliers d’écriture sur le thème de la parentalité et de la transmission des liens intergénérationnels a été mis en scène et en musique, avant d’être présenté en public le 1er juillet dernier à Charolles.

La personne marginalisée et son chien sont parfois inséparables.  Photo d’archives JSL /Fernand RIBEIRO

L’animal, rempart contre la solitude

Au cours de l’assemblée générale, un travailleur social a fait un focus sur la question des animaux des personnes dans la rue ou marginalisées : « Un animal compense une carence affective évidente, c’est parfois le dernier rempart contre la solitude. La personne accompagnée par un chien instaure souvent une relation quasi paternelle avec lui. En avoir la responsabilité lui renvoie une image valorisante. À tel point que le binôme devient parfois difficile à séparer. La personne ne comprend pas pourquoi son animal ne peut pas être hébergé en même temps qu’elle. »