SOURCE : article du JSL du 12/12/2022 – par David SEURE

Mardi, en préambule de leur réunion, les élus de la Communauté de communes Bresse Revermont 71 avaient invité Philippe Deborde, le sous-préfet, et Claire Renard, la coordinatrice du “réseau Vif” (violences intrafamiliales). L’occasion de choisir en tout état de cause, la prise ou non d’une nouvelle compétence, “l’animation et la coordination des dispositifs locaux de prévention de la délinquance”.
Claire Renard explique que « l’intervenante sociale assure deux permanences, deux fois par mois, sur la Communauté de brigades de Saint-Germain-du-Bois et elle vient aussi en cas de demande ». Photo JSL /David SEURE

« L’une des priorités des politiques publiques et du gouvernent est de se mobiliser contre les violences conjugales et intrafamiliales », contextualise Philippe Deborde, le sous-préfet, lors de son intervention en préambule du conseil communautaire de la Communauté de communes Bresse Revermont 71 (CCBR71) de mardi.

10 cas de violences intrafamiliales sur la Com’com’

Mais pourquoi aborder ce sujet ? Certes, les chiffres des violences sont « trop importants » en Bresse (N.D.L.R. : en 2022, une cinquantaine de situations en Bresse, dont une dizaine sur le territoire de la CCBR71) et il s’agit d’agir. D’où l’idée proposée par le sous-préfet, venu accompagné de Claire Renard, la coordinatrice du réseau Vif (Vif comme Violences intrafamiliale) à la Com’om’ de prendre une compétence en plus, celle de “l’animation et la coordination des dispositifs locaux de prévention de la délinquance”. Une étape obligatoire pour que la collectivité prenne toute sa part dans la mise en place du réseau Vif auquel deux communautés de communes adhèrent (Bresse louhannaise intercom’ et Terres de Bresse).

Des conséquences

Claire Renard explique ce qu’est le réseau Vif : « Ce sont des professionnels (gendarmerie, travailleurs sociaux, professionnels de santé, etc.) qui œuvrent au quotidien pour la prise en charge globale des victimes, de leur plainte en gendarmerie à leur mise en sécurité. »

Si la CCBR71 prend cette nouvelle compétence, elle devra mettre à disposition du réseau un logement d’urgence (trois existent déjà à Louhans, un à Pierre-de-Bresse et un nouveau devrait être mis en place à Cuisery) ce qui permettra un meilleur maillage du territoire. Autre champ d’action, elle devra participer au financement de l’intervenante sociale en gendarmerie.

« Pour aller plus loin et plus vite, il y a aussi la nécessité de recruter un coordinateur pour mettre en place des actions de prévention, notamment auprès des écoles (collèges et lycées) et de communication », précise Philippe Deborde.

Décision pas encore prise

Même si l’ensemble des élus soulignent le bien-fondé et l’utilité du réseau, quelques-uns lèvent un point noir du dispositif : « Un nouveau désengagement de l’État. » Avant de rendre son choix, un délai sera nécessaire, tous les enjeux étant aussi à prendre en compte. D’où une prudence de ne pas délibérer mardi et remettre cette décision à plus tard.

Didier Fichet, le président de CCBR71, résume : « On va réfléchir et voir si on participe ou non. On en reparle aux prochaines assemblées et on verra ce qu’on fait à ce moment-là. »