Depuis le 1er janvier, l’association de lutte contre l’exclusion Le Pont a absorbé sa collègue La Croisée des chemins basée à Chalon. Une façon de travailler de manière plus efficace dans toutes les politiques de lutte contre la précarité à l’échelle départementale.

Agnès Radnic, directrice territoire Est, Noël Despocq, trésorier, Jean-Amedée Lathoud, président, Gilles Vulin, directeur général, et Alex Markt, vice-président.  Photo JSL /Benoit MONTAGGIONI

Agnès Radnic, directrice territoire Est, Noël Despocq, trésorier, Jean-Amedée Lathoud, président, Gilles Vulin, directeur général, et Alex Markt, vice-président. Photo JSL /Benoit MONTAGGIONI

Les fusions/absorptions ne sont pas réservées qu’aux entreprises du CAC 40. Elles peuvent aussi avoir lieu chez les professionnels de la lutte contre l’exclusion. Depuis le 1er  janvier, deux associations ne font plus qu’une. Le Pont, basé à Mâcon, mais qui est aussi présente à Autun, au Creusot, à Montceau-les-Mines, dans le Charolais, à Louhans et à Tournus vient d’absorber La Croisée des chemins et sa quarantaine de salariés qui agissaient jusqu’alors principalement dans le Chalonnais, le secteur de Chagny et depuis peu à Montceau-les-Mines. Depuis le 1er  janvier, Le Pont “nouveau”, qui travaille contre la précarité dans l’hébergement, dans le logement, dans la santé ou en faveur de l’accès aux droits des demandeurs d’asiles et pour l’insertion dans l’activité, compte 280 salariés, dont une cinquantaine en contrat d’insertion. Tous travaillent dans le cadre des politiques publiques de l’État ou du Département.

Mariage de raison

Les responsables de la nouvelle association préfèrent parler de “mariage” plutôt que de fusion. « Au départ de notre directeur général, Marc Nectoux, on s’est posé beaucoup de questions, explique Alex Markt, ancien président de La Croisée des chemins. Notre conseil d’administration était également vieillissant et si on voulait continuer à assurer nos missions, il nous fallait grandir. » La Croisée des chemins a donc proposé le mariage au Pont avec la bénédiction des pouvoirs publics. « On faisait des choses un peu similaires mais sur des territoires différents. On s’est dit qu’on serait en mesure de travailler mieux et d’optimiser les moyens humains et immobiliers. » « Il n’y avait aucun problème d’argent d’un côté ou de l’autre. On n’aurait pas épousé des tocards ! », plaisante Jean-Amédée Lathoud, le président du Pont. « Même si l’association change, les personnes et les valeurs sont les mêmes », rassure depuis La Croisée des chemins Agnès Radnic, qui dirige désormais le territoire est du Pont.

Le Pont, c’est maintenant 14 à 15 millions d’euros de budget annuel et près de 11 000 personnes accompagnées en Saône-et-Loire.

 

11 000
Comme le nombre de personnes accompagnées en Saône-et-Loire par Le  Pont.

Les établissements et services gérés par Le Pont

Le Pont est présente sur neuf sites en Saône-et-Loire, couvre l’ensemble du département et gère :

➤  un centre d’accueil pour demandeurs d’asile de 340 places disséminées sur le département,

➤  un centre d’hébergement et de réinsertion sociale représentant 345 places disséminées sur le département,

➤  un service mandataire judiciaire de protection des majeurs de 450 mesures (curatelles/tutelles),

➤  deux “Lits haltes soins santé” de quatre et six places à Mâcon et au Creusot,

➤  un centre provisoire d’hébergement de 50 places pour les personnes ayant obtenu le statut de réfugié dans le département,

➤  des lits d’accueils médicalisés de 20 places à Montceau-les-Mines. Le Pont gère aussi deux ateliers d’insertion : une ressourcerie et une conserverie alimentaire à Mâcon. Et également 27 services d’accompagnement par le logement, la santé, l’accompagnement professionnel, l’hébergement d’urgence de demandeurs d’asile, l’accompagnement de réfugiés, le 115, deux accueils de jour…

 

SOURCE : article du JSL du 20/01/2020 . Par Benoit MONTAGGIONI