Yves Seguy, préfet de Saône-et-Loire, a présidé la conférence organisée vendredi à Matour à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. « La lutte contre ces actes constitue l’une des grandes causes du quinquennat », déclare le haut fonctionnaire. « C’est la bonne journée pour mettre à l’honneur celles et ceux qui améliorent au quotidien la protection des victimes et de leurs enfants. » Car la problématique nécessite des collaborations entre les intervenants sociaux, sanitaires et judiciaires.
« Ce colloque abordait la question des femmes victimes de violences en milieu rural, décrit Nathalie Bonnot, la déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité. Nous avons écouté Marie-Pierre Monier, sénatrice de la Drôme, pour son rapport sur les femmes dans les territoires ruraux, ainsi que la commandante Magali Haudegond sur l’accompagnement des femmes victimes de violences en milieu rural. » La journée a aussi permis de mettre à l’honneur l’implication des gendarmes. Magali Haudegond, commandante au sein de la direction générale de la gendarmerie, a été promue marraine de ce colloque.
Un spectacle pour les collégiens
Dans la matinée, les élèves du collège de Matour ont assisté au spectacle Les Totors. La troupe s’appuie sur un témoignage vidéo “J’ai grandi avec un père violent” et le témoignage oral d’une voisine “Que doit-on faire quand on assiste à de la violence ?”. Les élèves ont alors réfléchi sur les processus violents au sein de la cellule familiale. Des actions de sensibilisation ont aussi été menées par les équipes de prévention et d’information collective pour l’enfance et l’adolescence (Epicea), en partenariat avec la gendarmerie.
Les violences intrafamiliales ont deux conséquences pour la société. Pour les enfants exposés à de tels contextes, cet environnement génère des difficultés sociales et un risque d’actes violents répétés à l’âge adulte.