SOURCE : article de l’Informateur de Bourguogne du 14/06/23 – par Jean Bernard
Montceau – Association Le Pont : ils sont tous sur le pont de la précarité
A la vue du rapport d’activité, une brochure de 287 pages, on se dit que l’association Le Pont ne manque pas de souffle en offrant des réponses adaptées aux populations précaires en situation d’exclusion. L’Association Le Pont est également fortement implantée sur le secteur de l’urgence au niveau départemental puisqu’elle assure la coordination et la gestion du dispositif 115 (numéro unique d’urgence sociale), accueille les réfugiés notamment ukrainiens, propose des lits d’accueil médicalisés (LAM) comme au centre hospitalier de Montceau.
Ces missions demandent aux professionnels, les travailleurs sociaux, de faire face à de nombreux problèmes pour permettre aux publics fragiles, assistés ou marginaux, d’accéder aux soins, de trouver un logement adapté, notamment. Sans compter que « les salariés aspirent à une revalorisation salariale. Et quand bien même la subvention à l’association Le Pont s’élève à plus de 20 M € (Etat et Département), « nos propositions avec des financements ponctuels ne sont pas toujours pérennisées » souligne le président qui lui fait craindre la fin des équipes mobiles en milieu rural après le 30 juin. « Pour les professionnels en CDD, cela créé de l’incertitude et de la précarité, c’est mettre du personnel précaire pour accompagner des précaires ». Paradoxal, non !
Il ressort également que l’association a des difficultés à recruter sur certains postes, infirmiers, cadres intermédiaires, travailleurs sociaux, psychologues, comptables, depuis que sont « apparues dans le vocabulaire, manque d’attractivité des métiers ou encore fonctionnement en mode dégradé » déclare le directeur général. Sachant aussi que 20% du personnel du Pont (services administratifs, services généraux et direction) n’a pas été revalorisé. Un sentiment d’injustice.
Jean-Amédée Lathoud évoque alors les relations avec les communes, « il faut rendre hommage pour leur écoute et leur engagement ceux spécialement de Montceau-les-Mines, le Creusot et Paray-le-Monial ». En revanche, d’autres, des communes plus importantes du département « disent ne pas vouloir accroître la pauvreté dans leur cité par l’accueil de nos publics en difficulté avec des logements supplémentaires. Je rappelle que nous louons plus de 400 appartements pour loger ou héberger les gens précaire ».
Un mot aussi sur le LAM de Montceau-les-Mines situé au centre hospitalier Jean Bouveri. Il a connu deux dégâts des eaux et des infiltrations sur le toit-terrasse d’une extrême vétusté. « Un projet de construction d’un nouveau bâtiment à proximité du CH a été soumis à l’ARS (Agence Régionale de Santé), rapporte Gilles Vulin.
Jean Bernard