SOURCE : article du JSL du 03/01/2023 – par B.M.

Après avoir fait l’impasse les deux dernières années, le président du conseil départemental et le préfet de Saône-et-Loire ont renoué ce mardi soir devant près de 600 personnes, à Mâcon, avec la tradition des vœux communs aux « corps constitués ».

La tradition est installée depuis plusieurs années : début janvier, dans le grand Atrium de l’espace Duhesme à Mâcon, c’est ensemble que le président du conseil départemental et le préfet de Saône-et-Loire présentent leurs vœux aux « corps constitués ». Mais en 2021 et 2022, le grand raout avait dû être annulé en raison d’un vilain virus.

Alors que son prédécesseur avait été privé de cette grande réunion de famille, ce mardi c’est Yves Séguy, préfet de Saône-et-Loire depuis seulement deux mois, qui a inauguré le retour de la tradition. Mais devant une assistance de près de 600 personnes, le représentant de l’État a pris soin de rappeler que le virus qui avait empêché les précédents vœux de se tenir n’avait « pas tout à fait disparu », même si nous avions désormais appris à « vivre avec ».

Agir en pompier face aux crises

De nombreux élus ont fait le déplacement pour assister aux vœux.   Photo JSL /Benoit MONTAGGIONI

Dans son discours, le président du conseil départemental a voulu aborder les défis de 2023 avec volontarisme : « Je crois qu’il nous faut cesser de parler de crises. Des crises à répétition, c’est le signe que notre société se transforme. Le monde change et il nous faut l’intégrer. Comme nous nous y attendions, l’urgence solidaire a remplacé l’urgence sanitaire, avec des problématiques nouvelles et des réflexions autres. Les besoins sont partout d’ordre humain et financier. Des besoins nouveaux qui nécessitent des adaptations et du bon sens. » Malgré ses inquiétudes, André Accary souhaite donc continuer de voir le verre à moitié plein. « Ce que j’ai appris avec les pompiers, c’est la notion du “sauvé”. Après un incendie, on rapporte le nombre d’hectares de forêts ou de maisons brûlés, mais on parle peu de ce qui a été sauvé. Pourtant, ce sont bien les stratégies de l’action qui limitent les dégâts. » L’élu a ainsi pris pour exemple la désertification médicale : « Bien sûr que nous manquons de médecins, mais si le Département n’avait pas pris les choses en main, ce serait 70 médecins en moins en Saône-et-Loire […] Alors oui, les prochains mois s’annoncent compliqués, mais je veux les appréhender comme le font nos pompiers avec la notion du “sauvé”. »

« Faire en sorte que l’espoir ne nous quitte jamais »

Yves Seguy est arrivé dans le département il y a seulement deux mois. Photo JSL / Benoit MONTAGGIONI

Yves Séguy était au diapason. Le nouveau préfet de Saône-et-Loire a redit que l’État serait toujours au rendez-vous en 2023 pour accompagner les Français et « décliner les concepts de résilience, d’adaptabilité et de sobriété énergétique » que la situation actuelle nous impose. « Nous devons agir pour faire en sorte que l’espoir ne nous quitte jamais », a conclu Yves Séguy.

Une nombreuse assistance était présente.   Photo JSL /Benoit MONTAGGIONI