Réunis par le PETR ce mardi soir en assemblée plénière pour la 1ère fois, les acteurs de la santé mentale ont fait état des travaux déjà conduits. Les différents partenaires ont précédé à la signature de l’acte de naissance du Conseil local de santé mentale (CLSM).
L’engagement du PETR dans la santé mentale date de 2015. L’intérêt du CLSM est de mettre en réseau. Ses objectifs sont de plusieurs ordres : étayer le parcours de vie et de soins du citoyen ; permettre l’accès et la continuité des soins ; faire de la prévention en matière de santé mentale ; en parler ; participer aux actions de lutte contre la stigmatisation ; partager les connaissances et les expériences (constituer une culture commune) ; mettre en place un observatoire en santé mentale.
Le PETR Mâconnais Sud Bourgogne, accompagné de l’Agence régionale de Santé, a souhaité s’engager dans la création et l’animation d’un Conseil local de santé mentale afin que soit proposée aux acteurs (professionnels, soignants, usagers ou citoyens) une approche territoriale répondant aux enjeux de la santé mentale. La convention cadre, signée ce mardi 18 décembre, acte la création de cette instance officielle.
La santé mentale : définition
Il n’existe aucune définition précise de la santé mentale, mais pour l’Organisation mondiale de la Santé, on définit la santé mentale comme « un état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté ».
L’approche française de la santé mentale comporte trois dimensions :
– Les troubles mentaux ou troubles psychiatriques qui se réfèrent à des classifications diagnostiques internationales renvoyant à des critères et à des actions thérapeutiques ciblées qui correspondent à des troubles de durée variable, plus ou moins sévères.
– La détresse psychologique ou souffrance psychique réactionnelles, état de mal-être réactionnel à des situations éprouvantes et/ou des difficultés existentielles.
– La santé mentale positive qui fait référence à l’épanouissement personnel et/ou à des caractéristiques de la personnalité (optimisme, estime de soi, capacité à faire face aux difficultés).
Le champ de la santé mentale est ainsi particulièrement étendu. La définition multidimensionnelle de la santé mentale invite à dépasser le modèle dualiste opposant «être malade mental» à «être en bonne santé mentale». La santé mentale ne se résume donc pas à l’absence de maladie mentale. Toute approche de la santé mentale doit dès lors s’intéresser à ces trois dimensions qui peuvent relever d’une réponse sanitaire mais aussi de déterminants liés à l’environnement familial, social et professionnel, à l’histoire personnelle et au contexte culturel.
Le CLSM : un outil opérationnel de démocratie participative
Le CLSM est une instance de concertation et de coordination qui doit par conséquent permettre à tous les acteurs concernés par la santé mentale de créer du lien, développer une culture commune, partager des compétences, fédérer et coordonner les initiatives locales et travailler dans un esprit de complémentarité sur les questions de santé mentale présentes au sein du territoire.
Le CLSM constitue un appui pour les élus locaux au titre des problématiques qu’ils rencontrent sur leur territoire et des initiatives qu’ils souhaiteraient développer au titre de la santé mentale. Le CLSM est aussi un moyen de contrer la rareté des moyens humains et financiers en cherchant de nouvelles modalités de travail telles que la coopération.
La mise en place du CLSM sur le PETR Mâconnais Sud Bourgogne est un moyen visant à contribuer à l’amélioration des réponses en matière de santé mentale sur le territoire (manque de psychiatres, professionnels du terrain en manque de ressources, coordination à améliorer, conditions socio-économiques parfois difficiles etc).
Cependant, le PETR est déjà le terrain d’actions et de réflexions en matière de santé mentale. Les partenaires sont prêts à travailler ensemble, ils avaient d’ailleurs déjà fait une ébauche de CLSM en 2014. Malgré l’ajournement temporaire de ce projet, des initiatives se sont mises en place, comme l’équipe mobile de psychiatrie-précarité ou la convention entre les établissements sociaux et médico-sociaux et le Centre Hospitalier de Mâcon.
La mise en place du Conseil Local en Santé Mentale sur le territoire du Mâconnais Sud Bourgogne s’inscrit dans le cadre législatif incitatif et de préconisations, français et européen. Il s’inscrit également dans un contexte local avec le Projet Régional de Santé 2018-2027, le Projet de Territoire des Solidarités du Département de Saône-et-Loire ou encore le Contrat Local de Santé du PETR Mâconnais Sud Bourgogne.
CHIFFRES CLÉS DE LA SANTÉ MENTALE
1 personne sur 5 sera un jour atteinte d’une maladie psychique * 10 à 20 : c’est le nombre d’années de vie en moins pour les patients atteints de troubles psychiatriques ** 25% des jeunes de 15 à 25 ans connaissent des troubles psychiques d’intensité variable *
80 milliards d’€/an, soit 3,7% du PIB : ce que coûte, en France, la santé mentale de manière directe ou indirecte.Les prochains rendez-vous du CSLM
Commission « Enfance et parentalité »
Groupe de travail « Accompagnement à la parentalité de personnes souffrant de troubles psychiques » : Vendredi 25 janvier 2019 de 10 h à 12 h à la Maison des Solidarités de Cluny (Place du Marché)
Groupe de travail « Accompagnement de l’entourage des personnes hospitalisées en psychiatrie » Mardi 29 janvier 2019 de 14 h à 16 h au Centre Hospitalier de MâconCommission « Communication – préparation du guide de la santé mentale »
Groupe de travail « Préparation de l’annuaire – Structures et services pour adultes » : Jeudi 17 janvier de 10 h 30 à 12 h 30 à RESOVAL (enceinte du CH Mâcon)
Groupe de travail « Rédaction de la partie introductive du guide » : Mardi 29 janvier de 10 h à 12 h à la Maison de Santé de Crêches-sur-Saône
Groupe de travail « Préparation de l’annuaire – Structures et services pour enfants et adolescants » : Lieu et date à définirCommission « Déstigmatisation – préparation des semaines d’information de la santé mentale 2019 »
Jeudi 24 janvier de 14 h à 16 h à la Maison des Solidarités de Mâcon (rue des Epinoches).
En 2015, on a compté 8 000 décès par suicide. La dépression tue plus que les accidents de la route. La santé mentale est un enjeu majeur. Or la France est très mal classée en Europe en matière de prise en compte et de prise en charge, au 17ème rang ! C’est pour cette raison que la ministre a proposé une feuille de route qui place dans les priorités la prévention du suicide. Il faudra aussi travailler sur l’amélioration des conditions de vie, et lutter contre la stigmatisation encore beaucoup trop importante.
Ce CLSM représente 2 ans de travail. Nous avons répondu à une sollicitation de l’ARS. Le PETR étant reconnu comme structure porteuse de projets, de mise en réseau des acteurs du territoire par la Région, nous avons répondu favorablement et fait de la santé un objectif de travail essentiel.
en charge notamment des problématiques de santé.
Rappelons que le Conseil départemental a lancé le centre départemenatl de santé en 2017,
avec des antennes sur tout le département.
Je salue l’investissement et la qualité du travail accompli depuis deux ans pour aboutir à ce CLSM. J’adresse mes félicitations particulières à Claire Pernet, cheveille ouvrière de cette soirée.
Le PETR Mâconnais Sud Bourgogne ; L’ARS Bourgogne-Franche-Comté ; Le Diapason ; La Préfecture de Saône-et-Loire ; Le Conseil Départemental de Saône-et-Loire ; L’ARHM ; La Chevanière ; Le Centre Hospitalier de Mâcon ; L’Éducation Nationale ; Le Groupe d’Entraide Mutuelle Atout Trèfle ; Le Groupement de Coopération Sociale et Médico-Sociale Adobase 71 (Maison des Adolescents) ; Le Groupement de Coopération Sociale et Médico-Sociale HESPERIA 71 ; La Fédération des Acteurs de la Solidarité ; La Maison de la Santé du Mâconnais ; L’OPAC de Saône-et-Loire ; Les PEP 71 ; L’association Le Pont ; L’UDAF de Saône-et-Loire ; L’UNAFAM