« Nous avons voulu changer l’image de la seconde main, qui n’était pas très bonne, en transformant les stands en ‘showroom’», décrit-elle au milieu d’un espace de présentation élégant, semblable à celui d’un magasin de décoration. L’encadrante l’assure : désormais, « les gens se soucient plus du recyclage ». Une enquête OpinionWay pour Les Échos en décembre 2021 montrait d’ailleurs que les sondés y voyaient comme motivation première la possibilité de faire des économies (60 %), devant la volonté de préserver l’environnement (39 %).
« Nous sommes à un tournant »
Les deux approches se recoupent néanmoins à l’espace Carnot. Des livres à 1 € côtoient du mobilier et de la vaisselle donnés par des magasins et des particuliers, des produits alimentaires transformés et reconditionnés, des bijoux réalisés en caoutchouc synthétique récupéré, des ateliers de couture pour apprendre à réutiliser de vieilles serviettes ou nappes.
« Avec tous les événements de l’année, nous sommes à un tournant », estime Gilles Jondet, vice-président de l’agglomération mâconnaise, en charge de la gestion des déchets. L’élu fait référence autant à la prise de conscience climatique croissante qu’à la crise de l’énergie, selon lui « une porte d’entrée vers le recyclage », dont l’Opération 2de Vie serait la vitrine.